Chapitre 1 : Introduction à l’économie
Dans le langage courant, on rencontre le terme
"économie", au sens de "faire des économies",
"économiser ses forces", "économiser son argent",
c’est-à-dire en dépenser le moins possible (des forces ou de l'argent pour
parvenir au résultat souhaiter).
Exemple: Le salarié qui veut faire des
économies, fera attention à ce qu'il dépense, il n'achètera que ce qui lui
parait indispensable, et au prix le moins élevé possible, autrement dit, il se
donne un objectif; satisfaire tel ou tel besoin, il s'efforcera alors
d'atteindre cet objectif en dépensant le moins possible.
L'activité économique a pour objectif de satisfaire les
besoins des individus en produisant des biens et des services. Le problème
économique se pose en ces termes : d'une part, les besoins sont illimités,
d'autre part les biens et services sont limités, d'où la nécessité d'effectuer
des choix.
La science économique, c'est trouver des méthodes pour qu'une
dépense quelconque (en énergie ou en argent) soit minimum pour arriver à un
résultat maximum. L’économie est la science qui permet d’atteindre un objectif
avec le moins d’efforts possible et le maximum de satisfaction. Le but de
l’étude de la science économique est aussi d'arriver à fixer l'équilibre entre
les besoins et ressources entre production et consommation, etc.
C’est donc une science humaine qui se propose de déterminer
et de prévoir le jeu des phénomènes économiques pour une amélioration des
conditions de vie.
- Définition et Objet de l’économie
Selon la formule d’Alfred Marshall "économiste
américain", « l’économie examine cette part de l’activité individuelle et
sociale qui est essentiellement consacrée à atteindre et à utiliser les
conditions matérielles du bien être ».
Selon E. Malinvaud "L'économie est la science qui étudie
comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins
des hommes vivant en société ; elle s'intéresse d'une part aux opérations
essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens,
d'autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter
ces opérations." L’économie est donc la discipline qui s’intéresse
aux phénomènes de la rareté.
Il existe de très nombreuses autres définitions de l’économie. L’une des plus répandues est : "L’économie
est la science de l’allocation optimale de ressources rares à la satisfaction
de besoins potentiellement infinis". L’économie se fixe donc comme
objectif de dire comment on peut, avec des moyens limités, donc rares, obtenir
le maximum (c’est ce que signifie allocation optimale) de satisfaction des
besoins.
1.1.
Les besoins
Au sens large du terme, un besoin
correspond à un désir, alors qu’au sens économique, est considéré comme besoin,
tout ce qui fait toute sensation de manque accompagnée du désir de disposer
d’un bien ou d’un service apte à la faire disparaitre ; c’est donc le
désir de consommer une production. Les besoins sont donc au cœur même de
l'activité économique puisque leur existence est la raison d'être de la
production.
Le besoin présente plusieurs
caractéristiques :
§ son intensité dépend étroitement de
l'utilité du bien auquel il est attaché : plus le froid approche et plus le
pull-over est ressenti comme utile. Cette période passée, le besoin devient
inexistant.
§ il varie d'un individu à l'autre :
pour un non-fumeur, le besoin de cigarettes n'existe pas.
§ il évolue avec le temps, le lieu, le
contexte économique, les ressources financières, le niveau de développement, la
publicité...
Les besoins peuvent être classés en
deux grandes catégories :
1.1.1.
Selon leur degré d’urgence :
§ les besoins élémentaires ou
physiologiques (besoins primaires) : Pour vivre ou plus simplement pour
survivre, l’homme doit satisfaire impérativement (indispensables à la survie)
certains besoins (le besoin d’oxygène, d’eau, de nourriture, de vêtements et de
logement sont de ceux qui permettent la survie de l’espèce humaine et qui
détermine les possibilités d’accroissement. De tel besoin, ont dit primaires ou
vitaux.) : se loger, respirer, manger, se protéger du froid et de la
chaleur, se défendre contre les agressions …
§ les besoins matériels (besoins
secondaires) destinés à satisfaire un bien être supplémentaire, des nécessités
non vitales. En effet, l’homme se caractérise moins par son souci de survivre
que par son souci de mieux vivre, et ceci en améliorant la qualité des biens
primaires qui lui sont indispensables. Ces biens sont qualifiés de secondaire:
équipement, culture, vêtements à la mode, téléphone portable...
§ les besoins tertiaires qui sont
connexes à la culture et au niveau de développement. Ex : tourisme,
lecture, culture….
1.1.2.
Selon leur mode de
satisfaction :
§ besoins individuels, que l'individu
consommateur peut satisfaire lui-même, en fonction de ses ressources, en
achetant les biens et services associés.
§ besoins collectifs, exprimés par un
ensemble d'individus, pour la satisfaction desquels la collectivité (l'État,
les organismes sociaux) met gratuitement à disposition des services collectifs
(éducation, police, transport en commun).
NB : L’expérience montre que l’on peut varier à l’infini
les besoins de l’homme, dés lors qu’il s’agit de mieux vivre. Quel est celui
d’entre nous qui estime avoir satisfait tous ses besoins et ne désir plus rien?

Pyramide de MASLOW hiérarchie des besoins
L’objet de la science économique
concerne aussi les biens.
1.2.
Les biens.
Au sens économique du terme, un bien est une chose utile et
rare.
§ Utile, car sa consommation procure la
satisfaction attendue. Cette aptitude de satisfaction appelée l’utilité, et
c’est une notion subjective ;
§ Rare, car les ressources qui
permettent la création des biens existent en quantités limitées.
Les biens sont donc les moyens qui
permettent de satisfaire les besoins. En amont, on peut relever l'existence de
deux types de biens :
§ les biens naturels ou biens libres :
produits de la nature et non d'une activité humaine, comme l'eau, l'air, la
lumière du soleil, ils sont théoriquement en quantité illimitée ;
§ les biens non naturels ou biens
économiques : nés de l'activité humaine et transformés tout au long du
processus productif, comme la paire de chaussures, l'ordinateur, le lave-linge,
ils sont d’une grande variété.
Les biens peuvent être
complémentaires ou supplémentaires. Autrement dit, ils se complètent (café,
sucre) ou sont interchangeables (beurre, margarine) respectivement.
Il existe deux grandes catégories de
biens économiques : les biens matériels et les services.
§ Les biens matériels qui sont des produits physiques. Ils peuvent être :
ü durables : ils servent plusieurs fois
(un lave-vaisselle, des meubles, un appareil-photo...) et ont une durée de vie
assez longue.
ü semi-durables : ils servent plusieurs
fois et ont une durée de vie moyenne (une paire de chaussures, un pantalon, un
crayon...).
ü non durables : ils sont détruits à la
première utilisation (une allumette, un yaourt).
§ Les services qui
sont des produits ne se concrétisant pas par un bien matériel. Certaines
activités comme celle d’un médecin, d’un coiffeur, d’un formateur n'ont rien de
matériel : ce sont des prestations que l'on nomme services. Elles sont
immatérielles et répondent à d'autres besoins que les biens. Ces services peuvent être :
ü marchands (payants comme le cinéma,
une coupe de cheveux, un stage de langue...) ;
ü non marchands (comme ceux d’utilité
publique : les routes, la sécurité...)
- Concepts et méthodes de l’économie
Quels que soient sa définition et son
champ d’application, l’économie manipule un petit nombre de concepts et
construit des modèles pour analyser son objet.
2.1.
Concepts
de base
De manière générale, toute théorie
économique manipule des concepts de base qui définissent :
§
des
objets économiques : c’est les constituants et les moyens
de la création et de la circulation de la richesse: biens, travail, monnaies,
titres.
§
des
actes économiques : c’est les canaux (production, échange,
consommation) par lesquelles se créent,
circulent et sont détruits les objets économiques.
§
des
acteurs économiques : ce sont des sujets, individuels ou
collectifs (physiques ou morales), qui commettent les actes économiques en
manipulant les objets économiques. C’est les animateurs de l’activité
économique ; ils se caractérisent par leur comportement à l’égard des
objets économiques (fonctions principales, ressources principales).
2.1.1.
Objets
économiques
Selon A. Smith, l’objet économique c’est l’ensemble des facteurs conduisant au
bien-être humain (par nécessité, commodité….) ainsi que les moyens de les créer
et de les faire circuler. Il s’agit des
biens et services, des monnaies, de la force de travail et des titres.
2.1.1.1.
Les
biens et les services
Les biens sont les constituants de la
richesse et ou de création de richesse. (voir le 1.2.)
2.1.1.2.
La
force de travail
Il s’agit des capacités, autrement dit
des compétences, savoir, savoir-faire, acquises par des hommes et utilisables
par eux pour produire et faire circuler les objets économiques. Dans une
société d’hommes juridiquement libres, la « force de travail » (le terme est de
Marx) est appropriable : chacun est en effet l’unique propriétaire de sa force
de travail. Elle peut donc être utilisée par chacun pour son propre compte,
mais elle peut aussi être aliénée, c’est-à-dire mise à disposition d’un autre
en échange de monnaie. Dans ce cas, elle devient un service.
2.1.1.3.
Les
monnaies
La monnaie est un instrument
indispensable à l’activité économique puisqu’elle facilite les transactions. La
monnaie est un moyen de paiement accepté au sein d’une communauté donnée (à
l’intérieur des frontières politiques d’un pays). C’est donc un
"équivalent général" de tous les autres objets. Dans le monde,
différentes monnaies existent, qui s’échangent entre elles. Le prix d’une
monnaie dans une autre est son "taux de change" avec cette monnaie. Certaines
monnaies, appartenant à de grandes puissances économiques, ont un champ
d’action transnational (dollar américain, l’euro, yuan, yen).
La monnaie assure quatre fonctions essentielles :
- La monnaie est un instrument d’échange :
la monnaie est un intermédiaire. Ce n’est pas un bien convoité pour lui-même,
mais parce qu’il permet d’acquérir des biens et services finaux.
- La monnaie est un étalon de
mesure : la monnaie permet d’évaluer la valeur
de tout bien ou service échangeable sur un marché. La monnaie permet donc de
comparer la valeur des différents biens économiques. Chaque bien et/ou service
est donc évalué par un prix d'échange qui représente la quantité de monnaie
qu'un individu doit fournir en contrepartie de l'acquisition de ce bien.
- La monnaie est une réserve de
valeur : étant un bien consommable, la monnaie
permet à son détenteur de choisir entre l’utilisation totale et l’utilisation
partielle de son pouvoir d’achat actuel. La monnaie réservée permet de faire
face aux risques et aux aléas de l’avenir. Cependant, en période d’inflation,
le pouvoir d’achat de la monnaie mise en réserve diminue. Pour faire face à ce
problème, les agents économiques substituent leur réserve de monnaie en actifs
réels (terrains, bijoux, œuvres d’art,…) et dans des actifs financiers
(actions, obligations,…).
- Dans
les conditions susmentionnées, nous pouvons conférer à la monnaie une quatrième
fonction, qu’est celle de moyen
d'enrichissement. En effet, la monnaie a le pouvoir de rapporter d'autres
monnaies. Elle permet, à son propriétaire, de percevoir un revenu par le seul
fait de sa richesse. Il lui suffit pour cela de transformer sa monnaie en
actifs financiers, en la "plaçant". C'est à dire en la prêtant contre
intérêt, ou bien en l'échangeant contre des actions de sociétés.
Il faut distinguer :
- La monnaie divisionnaire : c’est
la monnaie métallique, c’est à dire l’ensemble des pièces en circulation dans
une économie.
- La monnaie fiduciaire :
c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble des billets
détenus par les agents économiques.
- La monnaie scripturale :
ensemble des soldes positifs des comptes à vue dans les banques, des comptes
postaux ou des comptes du Trésor Public.
La
monnaie divisionnaire ou fiduciaire est directement échangée entre deux
individus par le biais d’un paiement au comptant lors d’une transaction. Par
contre, la monnaie scripturale est transférée d’un compte à un autre compte par
le biais d’instruments spécifiques (le chèque, le virement…).
La
masse monétaire c’est la quantité de monnaie en circulation au sein d’une
économie. Cette circulation est sous-tendue par le système bancaire qui est
articulé autour d'une Banque Centrale (qui est la banques des banques et dont
l’objectif est de réguler le système) et de banques commerciales (qui collectent
les dépôts des ménages (des particuliers), des entreprises et des
administrations publiques, pour financer l’économie).
2.1.1.4.
Les
titres
Défini de manière très générale, un titre
est une promesse, faite par X, celui qui vend le titre, à Y, celui qui l’achète
avec de la monnaie, de procurer à Y de la monnaie dans l’avenir. La monnaie
dont il dispose, Y pourrait l’utiliser à acheter immédiatement des biens et
services et à en jouir. S’il y renonce en donnant cette monnaie à X en échange
d’un titre, Y exigera un avantage pour compenser cette renonciation à une
jouissance immédiate :
Les marchés où les titres s’échangent
contre de la monnaie sont les marchés financiers.
2.1.2.
Les
Actes économiques
Nous définissons les actes économiques
avant les acteurs économiques, puisque, nous le verrons, les acteurs se
définissent fréquemment par la nature de leurs actes.
2.1.2.1.
Production
La production correspond à l'activité
de création de biens et services
destinés à satisfaire les besoins individuels et collectifs.
Ces biens et services peuvent s'obtenir
sur un marché, alors on parle de production marchande. Cependant, certains
services font l'objet d'une acquisition gratuite ou quasi-gratuite : on parle
alors de production non marchande.
La production marchande est la création
de biens ou services destinés à être
vendus sur un marché à un prix couvrant au moins leur coût de production.
La production non marchande correspond
à la production de services fournis gratuitement ou quasi-gratuitement par les administrations
publiques, les administrations privées (syndicats, partis politiques,
fondations à caractère humanitaire) ou les ménages à titre d'employeurs de
personnel domestique. Ces services ne peuvent être vendus sur le marché.
La production consiste à transformer
des biens en d’autres biens en appliquant aux premiers des forces de travail.
Les premiers sont les intrants du processus productif, les seconds les
extrants.
2.1.2.2.
Echange
Le troc, forme élémentaire de
l’échange, consiste en ce qu’un acteur X donne à un acteur Y un objet
économique tandis que simultanément Y donne à X un autre objet. Pour deux acteurs libres de leurs décisions
et propriétaires des objets qu’ils se proposent d’échanger, ceci ne peut intervenir
que si chacun des deux acteurs estime qu’il tirera de la possession de ce qu’il
acquiert une satisfaction supérieure à celle que lui procurait ce qu’il cède.
Un échange n’a lieu que s’il est mutuellement bénéfique.
2.1.2.3.
Consommation
La consommation se caractérise par
l'utilisation de biens et services qui seront détruits immédiatement (biens non
durables : produits alimentaires) ou progressivement (biens durables :
automobile, mobilier, machine à laver).
Les différentes formes de la
consommation sont :
§ la
consommation finale : un bien ou un service permet de satisfaire directement un
besoin. On parle de consommation finale des ménages ;
§ la
consommation intermédiaire : un bien est utilisé dans la production d'un autre
bien (ex. : matières premières, énergie). On parle de la consommation intermédiaire
des entreprises ;
§ la
consommation marchande : les biens et les services s'échangent sur un marché.
Le prix du marché dépasse le coût de revient ;
§ la
consommation non marchande : il s'agit essentiellement des biens que l'on a
produit pour soi -même (on parle d'autoconsommation) ou de services obtenus
gratuitement ou pour une somme modique (les services collectifs : justice,
enseignement, transports publics). Leur prix est nul, voire inférieur au coût
de revient.
§ la
consommation individuelle : en fonction de ses besoins et de ses moyens, chaque
ménage décide du moment et de la quantité à consommer ;
§ la
consommation collective : elle correspond aux services collectifs non marchands
fournis par des administrations publiques (justice, police, enseignement, santé
publique). Ils sont généralement gratuits ou offerts à un prix bien inférieur à
leur coût de revient.
NB :
Lorsque la consommation finale porte sur un bien dont la
jouissance s’étendra sur plusieurs périodes de temps, on peut parler d’investissement,
par analogie avec l’investissement productif. Pour un individu, c’est le cas
par exemple pour une automobile, a fortiori pour une maison. Ainsi, dans
l’ensemble des biens dit finaux consommés par un individu, on pourra distinguer
:
§ les
"investissements" : logement
§ les
"biens durables" (dont la consommation-destruction s’étale sur
plusieurs années) : automobile, les biens et services de "consommation
courante" : nourriture, vêtements, santé, loisirs.
2.1.3.
Acteurs
économiques
On considère en économie deux types
d’acteurs : les producteurs et les consommateurs et les autres acteurs.
2.1.3.1.
Les
Producteurs
L’activité des producteurs aboutit à la
création de biens et de services. Les
biens et services sont fournis en vue de satisfaire des besoins. Les principaux producteurs sont les
entreprises.
Les entreprises ont comme principale
activité la production de biens et services.
Les activités des producteurs sont
classées en 3 secteurs : le secteur primaire (agriculture, pêche, extraction de
minerais), le secteur secondaire (les industries en général : industries de
transformation, industries chimiques, etc.) et le secteur tertiaire (commerce,
artisanat, services, transport).
2.1.3.2.
Les
consommateurs
Les consommateurs achètent les biens et les services dont ils ont
besoin. On parle alors de biens et
services marchands La consommation consiste à utiliser un bien ou un service
pour satisfaire un besoin. Les biens et
les services consommés peuvent être utilisés :
§ soit
à la production d'autres biens (dans ce cas on parle de consommation productive
ou de consommation intermédiaire : ce sont les entreprises qui consomment ces
biens et services pour pouvoir produire, mais attention à ne pas confondre consommation
et investissement) ;
§ soit
à la satisfaction directe des besoins (on parle alors de consommation finale
des ménages).
NB :
Il est d'un usage courant de classer les consommateurs en un nombre de
catégories socioprofessionnelles présentant chacune une certaine homogénéité
sociale : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprises,
les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions
intermédiaires, les employés, les ouvriers, les retraités, autres personnes
sans activité professionnelle.
2.1.3.3.
Les
autres acteurs
§ les administrations : elles regroupent toutes les organisations dont l'activité
principale consiste à produire des services non marchands. On distingue les
administrations publiques fournisseurs de services publics dont le financement
est assuré par la collectivité et les administrations privées (association,
syndicat, parti politique) dont le financement est effectué par l'intermédiaire
des cotisations versées par les membres et de subventions).
§ les institutions financières : elles produisent
des services financiers qui consistent à collecter l'épargne pour financer
l’économie et à garantir le paiement en cas de réalisation de risque. Il s'agit
des banques, et des entreprises
d’assurance.
§ le
reste du monde (appelé encore "l'Extérieur") : il désigne un acteur
fictif qui permet de mettre en évidence l'existence de biens et de services
avec l'étranger. Il s'agit, en fait, d'acteurs étrangers qui effectuent des
échanges avec des acteurs économiques nationaux.
Au total, un acteur économique est
défini par ses actes économiques et le type de rationalité qui commande ces
actes, autrement dit sa logique de "comportement économique".
2.2.
Les
modèles économiques
Faire de l’économie, cela consiste à
construire des modèles économiques.
Un modèle économique c’est une
représentation du fonctionnement d’une économie fondée sous la forme d’un
ensemble d’équations mathématiques comprenant des variables, des paramètres et
des coefficients pondérateurs...
Supposons qu’un économiste étudie les
déterminants des investissements étrangers. Il lui faut définir avec précision
ce qu’est l’investissent, trouver une mesure de l’investissement, retenir
certains éléments explicatifs en interrelations avec celui-ci.
Pour étudier
un phénomène (faire un modèle économique), il faut donc cerner ce qui paraît
significatif du phénomène étudié, trouver des variable explicatives et leur
mode d’action.
Un modèle économique a trois types de
fonctions :
§ Explicative :
en établissant des liens de causalités entre différents facteurs (par exemple
réduction du chômage et croissance économique) ;
§ Prédictive :
si l’on suppose une stabilité du comportement des acteurs dans le futur, un modèle
permet de dire comment les choses vont évoluer "toutes choses égales par
ailleurs". Par exemple les conséquences de la crise financière sur
l’économie sénégalaise ;
§ Normative :
être normatif, c’est dire à un acteur : "vous devez faire cela". Les
économistes passent leur temps à formuler des propositions normatives,
lorsqu’ils s’adressent, par exemple, à des entreprises ou à des gouvernements. «
Si vous voulez obtenir tel résultat, alors il faut faire cela », ou bien : «
Pour atteindre tel objectif, vous n’avez le choix qu’entre deux actions, A et
B.
Un modèle économique se construit donc à
partir d’une question, d’un problème. Les modèles économiques permettent ainsi
de répondre à des questions pratiques et constituent un outil d’aide à la
décision.
Exemples
de problèmes économiques:
§ «
Quelle doit être la stratégie de prix d’une entreprise qui n’a qu’un seul concurrent
dans une activité donnée ? ».
§ «Quels
sont les déterminants des investissements directs étrangers au Sénégal ? ».
§ «
Quel est l’impact de la crise financière mondiale sur l’économie sénégalaises ?
».
§ «
Faut-il, et si oui, comment, privatiser la SENELEC ? ».
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