mardi 22 novembre 2011

Chapitre1


Chapitre 1 : Introduction à l’économie
Dans le langage courant, on rencontre le terme "économie", au sens de "faire des économies", "économiser ses forces", "économiser son argent", c’est-à-dire en dépenser le moins possible (des forces ou de l'argent pour parvenir au résultat souhaiter).
Exemple: Le salarié qui veut faire des économies, fera attention à ce qu'il dépense, il n'achètera que ce qui lui parait indispensable, et au prix le moins élevé possible, autrement dit, il se donne un objectif; satisfaire tel ou tel besoin, il s'efforcera alors d'atteindre cet objectif en dépensant le moins possible.
L'activité économique a pour objectif de satisfaire les besoins des individus en produisant des biens et des services. Le problème économique se pose en ces termes : d'une part, les besoins sont illimités, d'autre part les biens et services sont limités, d'où la nécessité d'effectuer des choix.
La science économique, c'est trouver des méthodes pour qu'une dépense quelconque (en énergie ou en argent) soit minimum pour arriver à un résultat maximum. L’économie est la science qui permet d’atteindre un objectif avec le moins d’efforts possible et le maximum de satisfaction. Le but de l’étude de la science économique est aussi d'arriver à fixer l'équilibre entre les besoins et ressources entre production et consommation, etc.
C’est donc une science humaine qui se propose de déterminer et de prévoir le jeu des phénomènes économiques pour une amélioration des conditions de vie.
  1. Définition et Objet de l’économie
Selon la formule d’Alfred Marshall "économiste américain", « l’économie examine cette part de l’activité individuelle et sociale qui est essentiellement consacrée à atteindre et à utiliser les conditions matérielles du bien être ».
Selon E. Malinvaud "L'économie est la science qui étudie comment des ressources rares sont employées pour la satisfaction des besoins des hommes vivant en société ; elle s'intéresse d'une part aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d'autre part aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations." L’économie est donc la discipline qui s’intéresse aux phénomènes de la rareté.
Il existe de très nombreuses autres définitions de  l’économie. L’une des plus répandues est : "L’économie est la science de l’allocation optimale de ressources rares à la satisfaction de besoins potentiellement infinis". L’économie se fixe donc comme objectif de dire comment on peut, avec des moyens limités, donc rares, obtenir le maximum (c’est ce que signifie allocation optimale) de satisfaction des besoins.
1.1.            Les besoins
Au sens large du terme, un besoin correspond à un désir, alors qu’au sens économique, est considéré comme besoin, tout ce qui fait toute sensation de manque accompagnée du désir de disposer d’un bien ou d’un service apte à la faire disparaitre ; c’est donc le désir de consommer une production. Les besoins sont donc au cœur même de l'activité économique puisque leur existence est la raison d'être de la production.
Le besoin présente plusieurs caractéristiques :
§  son intensité dépend étroitement de l'utilité du bien auquel il est attaché : plus le froid approche et plus le pull-over est ressenti comme utile. Cette période passée, le besoin devient inexistant.
§  il varie d'un individu à l'autre : pour un non-fumeur, le besoin de cigarettes n'existe pas.
§  il évolue avec le temps, le lieu, le contexte économique, les ressources financières, le niveau de développement, la publicité...
Les besoins peuvent être classés en deux grandes catégories :
1.1.1.      Selon leur degré d’urgence :
§  les besoins élémentaires ou physiologiques (besoins primaires) : Pour vivre ou plus simplement pour survivre, l’homme doit satisfaire impérativement (indispensables à la survie) certains besoins (le besoin d’oxygène, d’eau, de nourriture, de vêtements et de logement sont de ceux qui permettent la survie de l’espèce humaine et qui détermine les possibilités d’accroissement. De tel besoin, ont dit primaires ou vitaux.) : se loger, respirer, manger, se protéger du froid et de la chaleur, se défendre contre les agressions …
§  les besoins matériels (besoins secondaires) destinés à satisfaire un bien être supplémentaire, des nécessités non vitales. En effet, l’homme se caractérise moins par son souci de survivre que par son souci de mieux vivre, et ceci en améliorant la qualité des biens primaires qui lui sont indispensables. Ces biens sont qualifiés de secondaire: équipement, culture, vêtements à la mode, téléphone portable...
§  les besoins tertiaires qui sont connexes à la culture et au niveau de développement. Ex : tourisme, lecture, culture….

1.1.2.      Selon leur mode de satisfaction :
§  besoins individuels, que l'individu consommateur peut satisfaire lui-même, en fonction de ses ressources, en achetant les biens et services associés.
§  besoins collectifs, exprimés par un ensemble d'individus, pour la satisfaction desquels la collectivité (l'État, les organismes sociaux) met gratuitement à disposition des services collectifs (éducation, police, transport en commun).
NB : L’expérience montre que l’on peut varier à l’infini les besoins de l’homme, dés lors qu’il s’agit de mieux vivre. Quel est celui d’entre nous qui estime avoir satisfait tous ses besoins et ne désir plus rien?

Pyramide de MASLOW hiérarchie des besoins
L’objet de la science économique concerne aussi les biens.
1.2.            Les biens.
Au sens économique du terme, un bien est une chose utile et rare.
§  Utile, car sa consommation procure la satisfaction attendue. Cette aptitude de satisfaction appelée l’utilité, et c’est une notion subjective ;
§  Rare, car les ressources qui permettent la création des biens existent en quantités limitées.
Les biens sont donc les moyens qui permettent de satisfaire les besoins. En amont, on peut relever l'existence de deux types de biens :
§  les biens naturels ou biens libres : produits de la nature et non d'une activité humaine, comme l'eau, l'air, la lumière du soleil, ils sont théoriquement en quantité illimitée ;
§  les biens non naturels ou biens économiques : nés de l'activité humaine et transformés tout au long du processus productif, comme la paire de chaussures, l'ordinateur, le lave-linge, ils sont d’une grande variété.
Les biens peuvent être complémentaires ou supplémentaires. Autrement dit, ils se complètent (café, sucre) ou sont interchangeables (beurre, margarine) respectivement.
Il existe deux grandes catégories de biens économiques : les biens matériels et les services.
§  Les biens matériels qui sont des produits physiques. Ils peuvent être :
ü  durables : ils servent plusieurs fois (un lave-vaisselle, des meubles, un appareil-photo...) et ont une durée de vie assez longue.
ü  semi-durables : ils servent plusieurs fois et ont une durée de vie moyenne (une paire de chaussures, un pantalon, un crayon...).
ü  non durables : ils sont détruits à la première utilisation (une allumette, un yaourt).
§  Les services qui sont des produits ne se concrétisant pas par un bien matériel. Certaines activités comme celle d’un médecin, d’un coiffeur, d’un formateur n'ont rien de matériel : ce sont des prestations que l'on nomme services. Elles sont immatérielles et répondent à d'autres besoins que les biens.  Ces services peuvent être :
ü  marchands (payants comme le cinéma, une coupe de cheveux, un stage de langue...) ;
ü  non marchands (comme ceux d’utilité publique : les routes, la sécurité...)
  1. Concepts et méthodes de l’économie
Quels que soient sa définition et son champ d’application, l’économie manipule un petit nombre de concepts et construit des modèles pour analyser son objet.
2.1.            Concepts de base
De manière générale, toute théorie économique manipule des concepts de base qui définissent :
§  des objets économiques : c’est les constituants et les moyens de la création et de la circulation de la richesse: biens, travail, monnaies, titres.
§  des actes économiques : c’est les canaux (production, échange, consommation) par  lesquelles se créent, circulent et sont détruits les objets économiques. 
§  des acteurs économiques : ce sont des sujets, individuels ou collectifs (physiques ou morales), qui commettent les actes économiques en manipulant les objets économiques. C’est les animateurs de l’activité économique ; ils se caractérisent par leur comportement à l’égard des objets économiques (fonctions principales, ressources principales).
2.1.1.      Objets économiques
Selon A. Smith,  l’objet économique c’est  l’ensemble des facteurs conduisant au bien-être humain (par nécessité, commodité….) ainsi que les moyens de les créer et de les faire circuler.  Il s’agit des biens et services, des monnaies, de la force de travail et des titres.
2.1.1.1.            Les biens et les services
Les biens sont les constituants de la richesse et ou de création de richesse. (voir le 1.2.)
2.1.1.2.            La force de travail
Il s’agit des capacités, autrement dit des compétences, savoir, savoir-faire, acquises par des hommes et utilisables par eux pour produire et faire circuler les objets économiques. Dans une société d’hommes juridiquement libres, la « force de travail » (le terme est de Marx) est appropriable : chacun est en effet l’unique propriétaire de sa force de travail. Elle peut donc être utilisée par chacun pour son propre compte, mais elle peut aussi être aliénée, c’est-à-dire mise à disposition d’un autre en échange de monnaie. Dans ce cas, elle devient un service. 
2.1.1.3.            Les monnaies
La monnaie est un instrument indispensable à l’activité économique puisqu’elle facilite les transactions. La monnaie est un moyen de paiement accepté au sein d’une communauté donnée (à l’intérieur des frontières politiques d’un pays). C’est donc un "équivalent général" de tous les autres objets. Dans le monde, différentes monnaies existent, qui s’échangent entre elles. Le prix d’une monnaie dans une autre est son "taux de change" avec cette monnaie. Certaines monnaies, appartenant à de grandes puissances économiques, ont un champ d’action transnational (dollar américain, l’euro, yuan, yen).
La monnaie assure quatre fonctions essentielles :
-      La monnaie est un instrument d’échange : la monnaie est un intermédiaire. Ce n’est pas un bien convoité pour lui-même, mais parce qu’il permet d’acquérir des biens et services finaux.
-      La monnaie est un étalon de mesure : la monnaie permet d’évaluer la valeur de tout bien ou service échangeable sur un marché. La monnaie permet donc de comparer la valeur des différents biens économiques. Chaque bien et/ou service est donc évalué par un prix d'échange qui représente la quantité de monnaie qu'un individu doit fournir en contrepartie de l'acquisition de ce bien.
-      La monnaie est une réserve de valeur : étant un bien consommable, la monnaie permet à son détenteur de choisir entre l’utilisation totale et l’utilisation partielle de son pouvoir d’achat actuel. La monnaie réservée permet de faire face aux risques et aux aléas de l’avenir. Cependant, en période d’inflation, le pouvoir d’achat de la monnaie mise en réserve diminue. Pour faire face à ce problème, les agents économiques substituent leur réserve de monnaie en actifs réels (terrains, bijoux, œuvres d’art,…) et dans des actifs financiers (actions, obligations,…).
-      Dans les conditions susmentionnées, nous pouvons conférer à la monnaie une quatrième fonction, qu’est celle de moyen d'enrichissement. En effet, la monnaie a le pouvoir de rapporter d'autres monnaies. Elle permet, à son propriétaire, de percevoir un revenu par le seul fait de sa richesse. Il lui suffit pour cela de transformer sa monnaie en actifs financiers, en la "plaçant". C'est à dire en la prêtant contre intérêt, ou bien en l'échangeant contre des actions de sociétés. 
Il faut distinguer :
-      La monnaie divisionnaire : c’est la monnaie métallique, c’est à dire l’ensemble des pièces en circulation dans une économie.
-      La monnaie fiduciaire : c’est la monnaie « papier », c’est à dire l’ensemble des billets détenus par les agents économiques.
-      La monnaie scripturale : ensemble des soldes positifs des comptes à vue dans les banques, des comptes postaux ou des comptes du Trésor Public.
La monnaie divisionnaire ou fiduciaire est directement échangée entre deux individus par le biais d’un paiement au comptant lors d’une transaction. Par contre, la monnaie scripturale est transférée d’un compte à un autre compte par le biais d’instruments spécifiques (le chèque, le virement…).
La masse monétaire c’est la quantité de monnaie en circulation au sein d’une économie. Cette circulation est sous-tendue par le système bancaire qui est articulé autour d'une Banque Centrale (qui est la banques des banques et dont l’objectif est de réguler le système) et de banques commerciales (qui collectent les dépôts des ménages (des particuliers), des entreprises et des administrations publiques, pour financer l’économie).
2.1.1.4.            Les titres
Défini de manière très générale, un titre est une promesse, faite par X, celui qui vend le titre, à Y, celui qui l’achète avec de la monnaie, de procurer à Y de la monnaie dans l’avenir. La monnaie dont il dispose, Y pourrait l’utiliser à acheter immédiatement des biens et services et à en jouir. S’il y renonce en donnant cette monnaie à X en échange d’un titre, Y exigera un avantage pour compenser cette renonciation à une jouissance immédiate : 
Les marchés où les titres s’échangent contre de la monnaie sont les marchés financiers.
2.1.2.      Les Actes économiques
Nous définissons les actes économiques avant les acteurs économiques, puisque, nous le verrons, les acteurs se définissent fréquemment par la nature de leurs actes. 
2.1.2.1.            Production
La production correspond à l'activité de création de  biens et services destinés à satisfaire les besoins individuels et collectifs.
Ces biens et services peuvent s'obtenir sur un marché, alors on parle de production marchande. Cependant, certains services font l'objet d'une acquisition gratuite ou quasi-gratuite : on parle alors de production non marchande.
La production marchande est la création de  biens ou services destinés à être vendus sur un marché à un prix couvrant au moins leur coût de production.
La production non marchande correspond à la production de services fournis gratuitement  ou quasi-gratuitement par les administrations publiques, les administrations privées (syndicats, partis politiques, fondations à caractère humanitaire) ou les ménages à titre d'employeurs de personnel domestique. Ces services ne peuvent être vendus sur le marché.
La production consiste à transformer des biens en d’autres biens en appliquant aux premiers des forces de travail. Les premiers sont les intrants du processus productif, les seconds les extrants.
2.1.2.2.            Echange
Le troc, forme élémentaire de l’échange, consiste en ce qu’un acteur X donne à un acteur Y un objet économique tandis que simultanément Y donne à X un autre objet.  Pour deux acteurs libres de leurs décisions et propriétaires des objets qu’ils se proposent d’échanger, ceci ne peut intervenir que si chacun des deux acteurs estime qu’il tirera de la possession de ce qu’il acquiert une satisfaction supérieure à celle que lui procurait ce qu’il cède. Un échange n’a lieu que s’il est mutuellement bénéfique.
2.1.2.3.            Consommation
La consommation se caractérise par l'utilisation de biens et services qui seront détruits immédiatement (biens non durables : produits alimentaires) ou progressivement (biens durables : automobile, mobilier, machine à laver).
Les différentes formes de la consommation sont :
§  la consommation finale : un bien ou un service permet de satisfaire directement un besoin. On parle de consommation finale des ménages ;
§  la consommation intermédiaire : un bien est utilisé dans la production d'un autre bien (ex. : matières premières, énergie). On parle de la consommation intermédiaire des entreprises ;
§  la consommation marchande : les biens et les services s'échangent sur un marché. Le prix du marché dépasse le coût de revient ;
§  la consommation non marchande : il s'agit essentiellement des biens que l'on a produit pour soi -même (on parle d'autoconsommation) ou de services obtenus gratuitement ou pour une somme modique (les services collectifs : justice, enseignement, transports publics). Leur prix est nul, voire inférieur au coût de revient.
§  la consommation individuelle : en fonction de ses besoins et de ses moyens, chaque ménage décide du moment et de la quantité à consommer ;
§  la consommation collective : elle correspond aux services collectifs non marchands fournis par des administrations publiques (justice, police, enseignement, santé publique). Ils sont généralement gratuits ou offerts à un prix bien inférieur à leur coût de revient.    
NB : Lorsque la consommation finale porte sur un bien dont la jouissance s’étendra sur plusieurs périodes de temps, on peut parler d’investissement, par analogie avec l’investissement productif. Pour un individu, c’est le cas par exemple pour une automobile, a fortiori pour une maison. Ainsi, dans l’ensemble des biens dit finaux consommés par un individu, on pourra distinguer :
§  les "investissements" : logement
§  les "biens durables" (dont la consommation-destruction s’étale sur plusieurs années) : automobile, les biens et services de "consommation courante" : nourriture, vêtements, santé, loisirs. 
2.1.3.      Acteurs économiques
On considère en économie deux types d’acteurs : les producteurs et les consommateurs et les autres acteurs.
2.1.3.1.            Les Producteurs
L’activité des producteurs aboutit à la création de  biens et de services. Les biens et services sont fournis en vue de satisfaire des besoins.  Les principaux producteurs sont les entreprises. 
Les entreprises ont comme principale activité la production de biens et services. 
Les activités des producteurs sont classées en 3 secteurs : le secteur primaire (agriculture, pêche, extraction de minerais), le secteur secondaire (les industries en général : industries de transformation, industries chimiques, etc.) et le secteur tertiaire (commerce, artisanat, services, transport).   
2.1.3.2.            Les consommateurs
    Les consommateurs achètent les biens et les services dont ils ont besoin. On parle alors de  biens et services marchands La consommation consiste à utiliser un bien ou un service pour satisfaire un besoin.  Les biens et les services consommés peuvent être utilisés :
§  soit à la production d'autres biens (dans ce cas on parle de consommation productive ou de consommation intermédiaire : ce sont les entreprises qui consomment ces biens et services pour pouvoir produire, mais attention à ne pas confondre consommation et investissement) ;
§  soit à la satisfaction directe des besoins (on parle alors de consommation finale des ménages).
NB : Il est d'un usage courant de classer les consommateurs en un nombre de catégories socioprofessionnelles présentant chacune une certaine homogénéité sociale : les agriculteurs exploitants, les artisans, commerçants et chefs d’entreprises, les cadres et professions intellectuelles supérieures, les professions intermédiaires, les employés, les ouvriers, les retraités, autres personnes sans activité professionnelle. 
2.1.3.3.            Les autres acteurs
§   les administrations : elles regroupent  toutes les organisations dont l'activité principale consiste à produire des services non marchands. On distingue les administrations publiques fournisseurs de services publics dont le financement est assuré par la collectivité et les administrations privées (association, syndicat, parti politique) dont le financement est effectué par l'intermédiaire des cotisations versées par les membres et de subventions).
§  les  institutions financières : elles produisent des services financiers qui consistent à collecter l'épargne pour financer l’économie et à garantir le paiement en cas de réalisation de risque. Il s'agit des banques,  et des entreprises d’assurance.
§  le reste du monde (appelé encore "l'Extérieur") : il désigne un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l'existence de biens et de services avec l'étranger. Il s'agit, en fait, d'acteurs étrangers qui effectuent des échanges avec des acteurs économiques nationaux. 
Au total, un acteur économique est défini par ses actes économiques et le type de rationalité qui commande ces actes, autrement dit sa logique de "comportement économique". 
2.2.            Les modèles économiques
Faire de l’économie, cela consiste à construire des modèles économiques.  
Un modèle économique c’est une représentation du fonctionnement d’une économie fondée sous la forme d’un ensemble d’équations mathématiques comprenant des variables, des paramètres et des coefficients pondérateurs... 
Supposons qu’un économiste étudie les déterminants des investissements étrangers. Il lui faut définir avec précision ce qu’est l’investissent, trouver une mesure de l’investissement, retenir certains éléments explicatifs en interrelations avec celui-ci.
Pour étudier un phénomène (faire un modèle économique), il faut donc cerner ce qui paraît significatif du phénomène étudié, trouver des variable explicatives et leur mode d’action. 
Un modèle économique a trois types de fonctions :
§  Explicative : en établissant des liens de causalités entre différents facteurs (par exemple réduction du chômage et croissance économique) ;
§  Prédictive : si l’on suppose une stabilité du comportement des acteurs dans le futur, un modèle permet de dire comment les choses vont évoluer "toutes choses égales par ailleurs". Par exemple les conséquences de la crise financière sur l’économie sénégalaise ;
§  Normative : être normatif, c’est dire à un acteur : "vous devez faire cela". Les économistes passent leur temps à formuler des propositions normatives, lorsqu’ils s’adressent, par exemple, à des entreprises ou à des gouvernements. « Si vous voulez obtenir tel résultat, alors il faut faire cela », ou bien : « Pour atteindre tel objectif, vous n’avez le choix qu’entre deux actions, A et B.
Un modèle économique se construit donc à partir d’une question, d’un problème. Les modèles économiques permettent ainsi de répondre à des questions pratiques et constituent un outil d’aide à la décision.
Exemples de problèmes économiques:
§  « Quelle doit être la stratégie de prix d’une entreprise qui n’a qu’un seul concurrent dans une activité donnée ? ».
§  «Quels sont les déterminants des investissements directs étrangers au Sénégal ? ».
§  « Quel est l’impact de la crise financière mondiale sur l’économie sénégalaises ? ».
§  « Faut-il, et si oui, comment, privatiser la SENELEC ? ». 

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